The Wood, situé dans le bois de la Cambre n’accueille plus pour l’instant les noctambules bruxellois. La discothèque a délocalisé ses activités suite à une décision du conseil d’Etat qui a annulé le permis d’urbanisme de l’établissement. Pour les riverains à l’origine du recours, c’est une première victoire, mais le combat ne s’arrêtera sans doute pas là. La société qui exploite le Wood compte bien régulariser la situation et obtenir un nouveau permis.
Cela fait des années que des riverains dénoncent les nuisances sonores, causées par cette discothèque qui n’aurait jamais dû en être une. Tangui Vandenput, leur avocat le confirme: « Aucune des autorisations délivrées n’a été respectée, on a transformé ce qui devait être un restaurant, un musée ou un centre d’information en un bar discothèque. »
La société Simdeco qui exploite l’établissement a d’ailleurs été condamnée l’an dernier par le tribunal de première instance de Bruxelles. Une procédure d’appel est en cours.
Un rapport d’incidence insuffisant
Il y a quinze jours, c’est donc le conseil d’État qui annulait le permis d’urbanisme. Il juge le rapport d’incidence environnementale insuffisant.
« On n’a pas étudié suffisamment les conséquences d’une activité de discothèque sur un site Natura 2000 , ni sur la préservation d’un site où vivent des chauves-souris« , ajoute l’avocat.
Qu’à cela ne tienne, Simdeco a déjà commandé un nouveau rapport d’incidence et espère obtenir rapidement un nouveau permis. Serge Vanderheyden, l’un des associés est très confiant: « Ce ne sont pas les quelques dizaines de véhicules que draine le Wood qui ont une incidence, et encore moins en terme d’affluence alors qu’il y a d’autres concessions plus importantes que la nôtre qui sont déjà présentes. »
La Ville de Bruxelles très accommodante
Les riverains et leur avocat comptent bien poursuivre le combat contre la discothèque dont les murs appartiennent à la Ville de Bruxelles.
La Ville quant à elle, se refuse à tout commentaire.
Elle déclare juste soutenir le Wood, et ne trouve rien à redire sur la manière dont l’établissement a été exploité jusqu’à présent.
Elle s’est cependant montrée jusqu’ici très accommodante avec son exploitant, en se portant garante il y a quelques années auprès d’institutions bancaires pour une dette de 600 000 euros.